La plupart des photos exposées le long des 4,5 km du Sentier du Temps ont été réalisées dans le canton de Neuchâtel, et même pour certaines dans la montagne de Chaumont. Neil Villard les a sélectionnées avec soin, en fonction de leur emplacement, «afin que chaque animal soit intégré au mieux au décor», a relevé l’artiste, très attaché à sa région.
Au départ du Sentier, à l’ouest du Petit Hôtel, un panneau explicatif côtoie un lynx et un paysage enneigé. Les encadrements, en acier corten, ont été réalisés dans la région et mettent particulièrement bien en valeur les images. Et si les promeneurs apercevront peut-être en vrai, s’ils font preuve d’attention et de discrétion, l’un ou l’autre des animaux capturés par l’objectif, l’un d’entre eux a hélas disparu des forêts neuchâteloises : c’est le grand tétras, coq aux allures préhistoriques, saisi par Neil Villard dans la vallée de Joux. «Cette exposition doit aussi faire prendre conscience de l’héritage que nous laisserons aux générations futures : la nature telle que nous la connaissons a besoin de nous pour la protéger et la préserver.»