De la Collégiale à l'Hôtel des Postes, du Château à la Tour de Chaumont, de l'Hôtel DuPeyrou à la Maison des Halles, la ville de Neuchâtel compte de nombreux édifices chargés d'histoire. En voici quelques-uns parmi les plus remarquables, et remarqués!
Bâtie dans les années 1570, la Maison des Halles abritait les marchandises les plus précieuses comme les céréales ou les textiles. L’édifice, qui abrite aujourd’hui un restaurant gastronomique, est l’œuvre de Laurent Perrenoud. En s’approchant de plus près, il est possible d’apprécier son architecture dans ses plus fins détails. Les écussons de la famille d’Orléans-Longueville, anciens souverains de Neuchâtel, ornent magnifiquement les façades.
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Toujours pleine de vie, la place des Halles s’anime au gré des saisons. Les jours de marché, les Neuchâtelois sont nombreux à fouler ses pavés pour y faire leurs emplettes. Dans les stands colorés aux mille et une saveurs, les maraîchers proposent des produits frais et locaux deux à trois fois par semaine, les mardis, jeudis et samedis. En été, la place est agrémentée de plusieurs terrasses où il fait bon s’attarder pour boire un verre ou partager un repas, tandis qu’en hiver un chapiteau lumineux apporte une touche de féérie à cette place emblématique de la ville.
Sis à proximité du port de Neuchâtel, l’Hôtel des postes a été bâti en l’espace de trois ans, puis inauguré le 1er avril 1896. Il est l’œuvre de trois architectes neuchâtelois: Jean Béguin, Ernest Prince et Alfred Rychner. Les artistes genevois Rodo von Niederhäusern et Xavier Sartorio se sont occupés des sculptures. Tout autour du bâtiment, des cartouches en forme d’écus portent les noms des 22 chefs-lieux cantonaux de la Confédération de 1896. On trouve aussi les noms des 31 pays qui étaient membres de l’Union postale universelle au moment de sa construction, y compris la Perse, un Etat qui n'existe plus aujourd'hui. A noter que la création, en 1874, de l’Union postale universelle, préconisée et mise en œuvre par le conseiller fédéral neuchâtelois Eugène Borel, a donné un élan sans bornes à l’idéal du service postal public, incarné à Neuchâtel par l'imposant édifice. Aujourd’hui, le bâtiment abrite l'office postal principal de la ville ainsi que l’office du tourisme.
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Le saviez-vous ? L’application mobile gratuite Totemi permet de visiter Neuchâtel avec son smartphone à la rencontre des fantômes de la Belle Epoque. Il suffit de suivre d’amusants boîtiers souriants pour découvrir des faits ou anecdotes sur des lieux emblématiques de la ville. Le premier « totemi » est justement dissimulé à l’Hôtel des postes. Un autre parcours Totemi, "Empreintes coloniales", démarre également à cet endroit.
Le Palais ou Hôtel DuPeyrou émerveille tant par son architecture que ses splendides jardins. L’entrée du parc est gardée par deux statues représentant des sphinx, tandis qu’une baigneuse en bronze orne le bassin central. La somptueuse demeure a été construite entre 1764 et 1771 pour Pierre-Alexandre DuPeyrou par l’architecte bernois Erasme Ritter, formé à Paris. A l’époque, les jardins s’étendaient jusqu’au lac, qui recouvrait encore l’actuel faubourg du Lac. La prestigieuse bâtisse abrite aujourd’hui un restaurant gastronomique. A l’arrière se trouvent les anciennes cuisines et écuries occupées depuis par les Galeries de l’Histoire et les archives de la Ville.
Jean-Jacques Rousseau était un ami de Pierre-Alexandre DuPeyrou, à qui il remettait ses manuscrits. En face des jardins de l’Hôtel DuPeyrou, un panneau didactique éclaire les relations qu’entretenaient les deux hommes. Il s’agit de l’une des étapes de la « Via Rousseau », un itinéraire touristique qui retrace le parcours du célèbre écrivain en région neuchâteloise.
Au départ de La Coudre, le funiculaire coloré de Chaumont traverse l’épaisse forêt de sapins jusqu’à la station supérieure. A l’arrivée, une passerelle conduit jusqu’à la Tour panoramique qui culmine à près de 1200 mètres d’altitude. Construite en 1912, elle offre une vue imprenable sur les lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat. Par beau temps, le panorama s’étend jusqu’aux sommets enneigés des Alpes. Accessible à l’année, la Tour de Chaumont est également dotée d’un phare, dont la lumière orange clignote en cas de tempête.
Envie de prendre de la hauteur autrement ? Le Parc Aventure Chaumont propose une dizaine de parcours accrobranches à travers la forêt. Agrémentés de plusieurs tyroliennes, ils offrent à la fois des sensations fortes et un panorama splendide sur les sapins et le lac de Neuchâtel. Plus d’infos sur www.chaumontaventure.ch
Erigé à la fin du 10e siècle, le Château a fait naître la ville à ses pieds et lui a donné son nom: Novum Castellum. Depuis, sans discontinuer, le pouvoir des seigneurs, comtes, princes s'est exercé à partir du même lieu. Plusieurs agrandissements et aménagements successifs ont eu lieu aux 12e, 15e et 18e siècles. Le 1er mars 1848, c'est au Château que s'installe le gouvernement provisoire de la jeune République neuchâteloise. Et aujourd'hui, le château est toujours lié au pouvoir, puisqu'il est le siège de l'administration cantonale neuchâteloise. Les cinq conseillers d’Etat - l’exécutif - y travaillent et les 115 députés du Grand Conseil - le législatif - s’y réunissent pour leurs sessions. De nombreux services de l'administration cantonale y sont aussi installés. Plusieurs travaux de restauration ont été entrepris au 20e siècle, y compris, dans le dernier quart, la restitution des façades blanchies à la chaux.
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Des visites guidées du château sont organisées (commentaires en français, allemand ou anglais, durée env. 45 min).
Visites publiques (sans réservation):
- en avril et mai: week-end, jours fériés et durant les vacances scolaires de printemps à 14h, 15h, 16h et 17h.
- de juin à septembre: du mardi au dimanche + jours fériés 14h, 15h, 16h et 17h.
Prix: 5 francs/personne (dès 16 ans)
Attention: La visite de la Tour des Prisons est incluse seulement dans la dernière visite de l'après-midi (17h).
S'adresser aux portes du Château.
Visites guidées privées: possibles toute l'année (groupes de 25 personnes max.).
Réservation obligatoire au 032 889 40 03 ou par formulaire
Prix : CHF 70.- (château) et de CHF 100.- (château et tour des prisons).
La construction de la Collégiale commence à la fin du 12e siècle et s’achève en 1276. L’édifice n’a jamais cessé de se transformer depuis. Au 15e siècle, un terrible incendie ravage la ville et détruit une partie de l’église. Ses façades en portent encore les traces aujourd’hui. Des taches rosées causées par les flammes demeurent visibles sur la pierre jaune d’Hauterive. Au 19e siècle, la première grande restauration de l’édifice est menée par l’architecte neuchâtelois Léo Châtelain. Impossible d’imaginer la Collégiale sans ses deux flèches emblématiques ? Il faudra pourtant attendre la restauration de 1867 pour voir apparaître la deuxième tour. La Collégiale vient d'achever une restauration très importante, de celles qui n'ont lieu que tous les 100 ou 150 ans. Les résultats sont saisissants : l’église a retrouvé son teint éclatant et toute sa luminosité. Toutes les informations détaillées sur la restauration mais aussi l'actualité des cultes, concerts et autres événements: www.collegiale.ch
Tourisme Neuchâtelois propose des visites guidées de la collégiale. Et l’Association du monument des comtes et comtesse ont réalisé l'appli Monumentissimo de réalité virtuelle pour expliquer l’histoire du célèbre Cénotaphe qui se trouve à l’intérieur: https://amcc-neuchatel.ch/description-detaillee-du-projet/
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En face de l’entrée de la Collégiale, au centre de l’esplanade, se dresse la statue du réformateur Guillaume Farel, qui brandit la Bible. Ce pasteur est à l’origine de la réforme protestante qui fut acceptée en ville lors d’une votation des bourgeois, en 1530. Cette décision a mis fin aux messes catholiques, alors remplacées par les cultes protestants. Malgré la destruction massive des statues et autres symboles du catholicisme, le cénotaphe a pu être conservé, dissimulé derrière une paroi de bois.
Une restauration d'exception! C'est ainsi que l'on peut qualifier les travaux qui, en 2016-2017, ont permis à l'Hôtel de Ville de Neuchâtel de retrouver une nouvelle jeunesse. La taille imposante de ce bâtiment bâti entre 1784 et 1790 suivant les plans de Pierre-Adrien Pâris, un architecte de la Cour de Louis XVI, mais aussi sa façade néoclassique à colonnades, son monumental escalier d’honneur et ses dorures, avaient fait à l'époque forte impression sur la population neuchâteloise, qui comptait 4000 habitant-e-s. Près de 230 ans plus tard, l’Hôtel de Ville de Neuchâtel est toujours debout et en fonction. Il accueille notamment les autorités exécutives et législatives, et on y célèbre les mariages civils. Ouvert au public, son Péristyle est le lieu de nombreuses expositions et manifestations.
Visiter l'Hôtel de Ville:
Visites possibles sur demande, toute l'année, mais en semaine uniquement et sous réserve des disponibilités des salles. Durée: 1h à 1h30. En français et en allemand. Réservations indispensables par e-mail à cette adresse. Prix par groupe (max 20 personnes): 70 francs.
Et depuis janvier 2024, vous pouvez visiter l'Hôtel de Ville avec un audioguide à télécharger sur votre smartphone ou tablette: www.swissais.ch. Cette offre gratuite est proposée par la Société d'histoire de l'art en Suisse. Quelques exemplaires du Guide d'art et d'histoire consacré à ce bâtiment sont également à votre disposition aux deux entrées du Péristyle.
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Avis aux amateurs: depuis le 12 mars 2024, l'antichambre du Conseil général, informellement appelée salle des pas perdus, a pris le nom de "Salle des horloges": on y trouve en effet cinq pièces horlogères rares, dont la conception s'échelonne sur plus de deux siècles, entre 1790 à 2024, et qui témoignent de l'excellence de l'innovation horlogère en terre neuchâteloise.
Vous en trouverez un aperçu sur cette page: https://www.neuchatelville.ch/salle-des-horloges
La basilique mineure Notre-Dame de l’Assomption, plus souvent appelée l'Eglise rouge, est le plus récent des grands édifices religieux de Neuchâtel. Elle fut construite de 1897 à 1906 par l'architecte et ingénieur Guillaume Ritter qui utilisera un matériau nouveau pour l'époque: la pierre artificielle, un aggloméré de mortier à base de chaux et de gravier auquel il ajoutera du ciment teinté en rouge pour obtenir l'aspect rougeâtre du grès d'Alsace. Dédié à Notre-Dame de l'Assomption, l'édifice est construit sur un terrain gagné sur le lac et cédé gratuitement par la commune. En 2007, l'église a été élevée au rang de basilique mineure par le Saint-Siège.
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L’église de Notre-Dame de l’Assomption a remplacé au début du 20e siècle la chapelle de la Maladière, devenue trop petite. Entre 1850 et 1900, la population avait triplé en ville de Neuchâtel, et le nombre de catholiques avait augmenté au moins dans les mêmes proportions en raison de l’immigration. L’inauguration de l’église de Notre-Dame de l’Assomption, en 1906, a été interprétée par la communauté catholique locale comme une reconnaissance de sa vie et de son existence.