Avec ses quelque 500 habitantes et habitants, la localité et ancienne commune de Valangin, a rejoint la commune de Neuchâtel au 1er janvier 2021, en même temps que Peseux et Corcelles-Cormondrèche. Son château, qui abrite un superbe musée, son bourg avec sa collégiale, sans oublier ses forêts en font un lieu de promenade très apprécié, à une poignée de minutes de la frénésie de la ville et aux portes du Val-de-Ruz. Découvrez sur cette page un certain nombre d'informations historiques et touristiques, et retrouvez aussi:
Après avoir traversé les Gorges du Seyon, sortant souvent du brouillard du Littoral, l'automobiliste, qu'il soit de passage ou un habitué de la région, est accueilli par la masse imposante et majestueuse du Château de Valangin, porte d'entrée du Val-de-Ruz. Il faut y vivre pour découvrir les charmes de ce lieu entouré de forêts, bercé par le murmure du Seyon et de la Sorge, protégé des vents par les collines qui l'entourent. Le village, qui mélange harmonieusement un très riche passé historique et le XXIe siècle, compte actuellement 505 habitants, plusieurs petits immeubles ont été créés et la population croît d'année en année. D'une superficie de 376 hectares, dont une grande partie sous forme de forêts, Valangin n'est pas un village agricole. Les scieries et l'industrie des indiennes ont été les activités principales au début du XXe siècle et ce jusqu'en 2007, date de la fermeture de la dernière scierie encore en fonction.
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Depuis les temps anciens, Valangin est un endroit de passage névralgique : au temps où les voyages se faisaient en voitures à chevaux et que les bêtes devaient souffler un peu et se désaltérer avant de reprendre la route pour gravir le col de la Vue-des-Alpes, les estaminets étaient nombreux pour permettre à leurs conducteurs d'humidifier leurs gosiers asséchés. Actuellement, deux établissements publics offrent chacun des spécialités si diverses qu'ils amènent gourmets et gourmands, même d'autres cantons. Quand à la circulation, l'autoroute permet d'éviter le village et d'alléger ainsi le trafic à travers l'agglomération. En bus, Valangin n'est qu'à 8 minutes du centre-ville de Neuchâtel.
Valangin fut le siège de la seigneurerie médiévale homonyme, rattachée en 1592 au comté de Neuchâtel. Le nom de Valangin vient du latin "vallis angina ", et fait référence à sa situation dans l’étranglement de la vallée. Berthold de Valangin reçut, en 1152 et grâce à l’intervention de Rodolphe II de Neuchâtel, l’aide de nombreux villageois pour défricher les terres et construire le château. Au sommet de la colline dominant le bourg, on a ainsi mis au jour les vestiges d'une tour romane qui pourrait être celle d'une première habitation seigneuriale du 11e ou 12e siècle. Le bourg, de son côté, semble le résultat d'une construction voulue par les d'Aarberg vers 1300, probablement suite à la destruction de la Bonneville.Les premières franchises furent octroyées en 1352 par Jean d'Aarberg. En 1505, une église collégiale est construite à Valangin.
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Côté industrie, des scieries, moulins et rebattes utilisaient la force de l'eau de la Sorge et du Seyon. Une fabrique d'indiennes fut établie en 1766 à La Borcaderie, rappelle le Dictionnaire historique de la Suisse. En 1901, le tramway relia Valangin à Neuchâtel, alors que le viaduc d'évitement menant aux gorges du Seyon a été ouvert en 1975 - après s'être effondré au cours de sa construction en 1973.
Bâti sur un promontoire rocheux en amont des gorges du Seyon, le château de Valangin est la résidence des seigneurs de Valangin du milieu du XIIᵉ au XVIᵉ siècle, période durant laquelle l’ensemble bâti connaît un important développement. Les plus anciens vestiges actuellement visibles datent du 13e siècle. A cette époque, le château n’occupe que la partie la plus élevée de la colline. Il est formé d’une cour cernée d’un rempart et d’un donjon, l’actuel musée, qui fait alors office de résidence et de principale fortification. Dans le courant du 14e siècle et au début du 15e siècle, deux tours viennent renforcer l’ensemble. Rattachée à la seigneurie de Neuchâtel en 1592, la forteresse perd son importance. En 1747, un important incendie détruit une aile entière du château. Rescapé, le donjon est restauré entre 1769 et 1777. A la fin du XIXᵉ siècle, les bâtiments subsistants sont remis en état et convertis en musée, une fonction qui perdure actuellement.
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En 2017, grâce à la valeur unique du patrimoine remarquablement mis en valeur, Valangin a rejoint le club très fermé des 26 « Plus beaux Villages de Suisse ». On se promène dans le bourg médiéval et son cadre magnifique. On visite le château et son musée, bien sûr. En plus des collections permanentes du Musée du château, la conservatrice organise également plusieurs expositions temporaires, des démonstrations de dentelle au fuseau, par un groupe de dentellières, ainsi que des concerts dans la Salle des chevaliers. En contrebas du Châeau, le "P'tit train de Valangin" promène les enfants d'avril à la Toussaint.
Jusqu’au XVIe siècle, Valangin était rattachée à la paroisse d’Engollon. Ses seigneurs, Claude d’Aarberg et Guillemette de Vergy, décidèrent de remédier à cette situation en édifiant une église collégiale au nord du bourg, à cheval sur le ruisseau de la Sorge - ils y furent enterrés (gisants). Les travaux commencèrent à l’extrême fin du XVe siècle et la dédicace eut lieu le 1er juin 1505 par l’évêque de Lausanne. Après la Réforme, la nef fut convertie en grenier seigneurial. L'architecte Léo Châtelain entreprit une restauration en 1908-1909. Des vitraux de Clément Heaton vinrent garnir les fenêtres, alors que dans le choeur, une niche abrite le monument funéraire des fondateurs de l'Eglise sous une plaque de bronze datée de 1523.
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La Collégiale a fêté le 500e anniversaire de sa consécration en juin 2005. A cette occasion, les autorités communales ont procédé à une restauration de cet édifice. De nombreux concerts y sont organisés chaque année.
A découvrir aussi, la maison de Madame T. Bâtie entre 1563 et 1564, elle est située en face de la Collégiale. Murs en pierres naturelles, poutres apparentes, vestiges de four à bois sont le témoignage d’une vraie valeur patrimoniale faisant de cet édifice un exemple rare d’architecture en pans de bois de tradition médiévale dans le canton de Neuchâtel. Elle est gérée par une association à but non lucratif, qui propose un espace d’échange pour des activités culturelles et de création.
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La galerie de Madame T propose des expositions thématiques, des créateurs, des événements et des vernissages. Il est aussi possible de louer l'espace commun du 1er étage.
Valangin est le point de départ, d'arrivée ou d'étape de nombreuses balades. Par exemple:
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Durant la Seconde Guerre mondiale, le verrou de Valangin a été protégé par deux forts creusés dans la roche de part et d’autre des gorges du Seyon. Après des travaux conséquents, l’association sans but lucratif ProFortins, qui se consacre à la sauvegarde du patrimoine militaire neuchâtelois, a sécurisé l’endroit désormais ouvert à la visite. Baptisé « Musée de la Brigade Frontière 2 », rééquipé avec du matériel d’époque, l’endroit permet de voir à quoi ressemblait ces ouvrages de défense, mais aussi de comprendre leur fonctionnement. Diverses formules de visite sont proposées, dont la possibilité de voir également d’autres ouvrages fortifiés du Val-de-Travers construits durant le second conflit mondial ou plus tard, au moment de la guerre froide et de la crainte d’une invasion des troupes du Pacte de Varsovie. Et si vous désirez vous replonger complètement dans le quotidien des soldats qui occupaient ces bunkers, un repas militaire vous sera proposé dans des gamelles.