Reconnu comme zone d’hivernage d’importance internationale pour les oiseaux d’eau, le lac de Neuchâtel abrite de nombreuses espèces animales, notamment dans les réserves naturelles marécageuses de la Grande Cariçaie, sur sa rive sud. Outre les oiseaux d’eau, on y dénombre une trentaine d’espèces de poissons, dont plusieurs sont menacées sur le plan international, douze espèces de reptiles et une quinzaine d’espèces de batraciens. En outre, ses rives sont appréciées des castors.
A l’aube et au crépuscule, il n’est pas rare d’apercevoir un castor nager dans la baie de l’Evole, faire sa toilette camouflé dans les rochers en contrebas de l’Esplanade du Mont-Blanc ou ronger une branche vers l’embouchure du Seyon. Un couple de castors a en effet élu domicile il y a quelques années le long de cette portion de rives, pourtant très urbanisée. Si vous avez la chance de les voir sortir de leur terrier, veillez à rester à distance, pour ne pas troubler leur quiétude. On trouve par ailleurs de splendides photos et vidéos de cette famille de rongeurs sur le groupe facebook « Les castors de Neuch ». (Photos des castors: Jean-Jaques Parel)
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Le saviez-vous ? Chassé pour sa viande et sa fourrure, le castor avait disparu au début du 19e siècle en Suisse. Réintroduit au milieu du 20e siècle, avec des lâchers d’abord dans la Versoix puis dans différents cours d’eau, dont la Thielle, l’espèce s'est diffusée et colonise aujourd’hui tous les grands lacs et rivières du Plateau. Le pays compterait aujourd’hui quelque 1'600 castors, selon le Centre suisse de cartographie de la faune. L’espèce est protégée depuis 1962 en Suisse.
Espèce emblématique du lac de Neuchâtel à l’instar de la perche, de la bondelle ou du brochet, le silure glane peut mesurer près de deux mètres et peser jusqu’à 80 kilos. Avec son corps luisant dénué d’écailles, sa tête aplatie dotée de deux minuscules yeux et sa gueule démesurée prolongée de longs barbillons, il ressemble à un énorme poisson-chat. Mais ce géant lacustre est parfaitement inoffensif et passe la plupart de son temps tapi sur les fonds vaseux. Doté d’un solide appétit, il se nourrit principalement de poissons et de grenouilles, mais parfois aussi de petits canards. Ses barbillons sont parsemés de capteurs sensoriels, palliant sa vue déficiente. (Photo du silure: Milko Vuille)
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Le lac de Neuchâtel abrite 36 espèces de poissons différentes, dont plusieurs menacées au plan national, comme la bouvière (Rhodeus amarus), un petit poisson aux flancs irisés qui pond ses œufs à l’intérieur des huîtres lacustres afin de les protéger des prédateurs. Tous les poissons du lac sont à retrouver sur cette page.
Cygnes, poules d’eau, foulques, colverts, mouettes, cormorans, goélands ou hérons cendrés: en plus des nombreux spécimens qui vivent toute l’année sur ses eaux ou au bord de ses rives, le lac de Neuchâtel voit affluer chaque automne des milliers d’oiseaux d’eau venant du Nord-Est de l’Europe. Parmi les espèces à hiverner dans nos contrées figurent principalement des canards plongeurs, tels le fuligule milouin ou la nette rousse, dont les mâles arborent un plumage très spectaculaire, avec leur tête brun-orangée et leur bec rouge. Le lac de Neuchâtel est reconnu comme une zone d’hivernage d’importance internationale pour les oiseaux d’eau. Quelque 38 espèces différentes sont recensées à cette période de l’année.
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Le saviez-vous ? Le Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel propose chaque année de partir à la découverte des oiseaux d’eau hivernant dans nos contrées lors d’une sortie ornithologique au bord du lac. On peut également admirer en toute saison les principales espèces présentes sur le lac sous forme naturalisée, dans les dioramas de l’exposition permanente, mais aussi les voir nager dans un nouvel espace interactif dédié au lac de Neuchâtel.