Un lézard qui prend le soleil, un nichoir à oiseau d’où sortent des pépiements, une clématite grimpante, des poissons dans une roselière: avez-vous déjà suivi le parcours Nature en ville, qui relie les piscines du Nid-du-Crô au Laténium? Ce chemin pédestre idyllique s’est embelli de nouvelles plantations suite aux travaux autoroutiers. Comptez 2h à 2h30 de marche (facile) pour cette promenade à la découverte de la faune, de la flore et du paysage urbain, et découvrez les 11 panneaux instructifs qui jalonnent le parcours. Retrouvez ici:
Le parcours Nature en ville, reliant les piscines au Laténium, n’est plus seulement un itinéraire didactique servant à sensibiliser le public aux espaces naturels, mais devient également un lieu touristique. Ce chemin pédestre idyllique au bord du lac à l’est de Neuchâtel s’embellit de nouvelles plantations suite aux travaux autoroutiers. Il faut environ 2h à 2h30 de marche facile pour cette promenade à la découverte de la faune, de la flore et du paysage urbain, un peu plus si l’on s’arrête devant les 11 panneaux instructifs qui jalonnent le parcours.
Inauguré en 2014, le parcours « Nature en ville » est la partie visible d’un programme lancé il y a plus de 25 ans pour préserver et valoriser la biodiversité en milieu urbain. Cette action innovante lancée dès 1994, année où Neuchâtel inscrivait dans son plan directeur la conservation et la valorisation d'espaces verts en milieu urbain en favorisant les milieux naturels pour les espèces menacées. Les deux plans d’actions lancés entre 1999 et 2014 ont permis de réaliser près de 60 mesures concrètes en faveur de l’environnement.
En donnant un coup de projecteur sur le parcours Nature en ville au tout début de l’été 2020, lors d’une année spéciale marquée par le Covid-19 où beaucoup de Suisses passent leurs vacances dans leur pays, la Ville de Neuchâtel veut montrer que préservation de la nature et tourisme peuvent parfaitement aller de pair. Il y a ainsi, le long du parcours, des lieux propices à la baignade, comme la plage de Monruz ou les piscines, et au délassement. Il est par ailleurs facilement accessible par les transports publics.
Sur les rives et l’ensemble du territoire communal, l'Office des parcs et promenades de la Ville a adopté un entretien différencié sur toutes les surfaces auxquelles il se consacre. Sur le secteur des rives, comme par exemple à Monruz, un cordon herbeux sert de zone tampon entre la zone arbustive et la rive à proprement dite. Cette succession de plantations étagées permet d’augmenter la diversité des milieux, de la végétation, des habitats, de la nourriture et des zones refuges pour la faune. En laissant certains espaces de prairie non-fauchée, d’autres plantes et herbes peuvent pousser.
Des panneaux jalonnent le parcours et proposent diverses activités comme la découverte d’arbustes indigènes, de la faune des milieux secs, avec par exemple le lézard, ou encore la reconnaissance à même le trottoir, de traces de mammifères susceptibles de parcourir la ville durant la journée ou dans la pénombre.
D’autres thèmes sont abordés au sujet des oiseaux et de leur habitat, des poissons et de leurs nageoires, des différents types de lichens et essences de bois présents dans notre région, du relief géologique propre à cet endroit de la ville dont un dessin illustre le paysage au loin, et ceci, sans oublier les plantes aromatiques typiques de milieux secs propres au littoral neuchâtelois.
Les aménagements et les structures naturelles permettent à toute une vie de s’installer au coeur même des villes. Plus il est offert d’espaces propices à la biodiversité, plus elle se développe, se contentant souvent de peu. En créant un environnement urbain propice aux espèces sauvages, qu’elles soient végétales ou animales, nous offrons par la même occasion, un cadre de vie agréable et diversifié à la population. Les études le prouvent, les êtres humains vivant en ville qui ont accès à des espaces de délassement et parcs de qualité se portent mieux.
Un petit focus sur une des thématiques abordée le long du parcours : Les oiseaux et leur habitat. Des nichoirs spécifiques à certaines espèces sont de plus en plus souvent disposés pour compenser la perte de structures naturelles. Grâce à la dimension et la forme du trou d’envol des nichoirs découpés à dessein, les oiseaux retrouvent un habitat. La disparition ou le manque de vieux arbres en ville et en forêt diminue fortement le nombre de loges pour les oiseaux et autres petits mammifères. Les nichoirs sont des substituts dont les oiseaux s’accommodent, des habitats naturels de qualité seraient toutefois nettement préférables. Il faut savoir que les vieux arbres hébergent aussi une multitude d’organismes pouvant servir de nourriture aux oiseaux ou de matériaux pour confectionner leur nid.